ACTU : " E pericoloso...etc"... Socles III ... Vers Ronchamp... ... Atelier ..."Carré blanc ?" ... A partir du 12 octobre : ... EXPO : " Soleil vert MMXXIV "
Les "purs" et les "impurs"
extrait : éditorial d'une revue spécialisée
Sur les scènes de théâtre, il y a les spectacles subventionnés, avec souvent plus de monde sur les tréteaux que de spectateurs dans la salle... et les spectacles du secteur privé, condamnés au succès. En France, et en France seulement, les deux mondes s’ignorent superbement... Il y a d’un côté les élus, les « purs », et de l’autre les populaires, donc les « impurs ». Si l’on observe l’ensemble du monde culturel, le même phénomène existe partout. En musique, c’est flagrant ! Au cinéma, c’est aveuglant ! Ne parlons même pas de la littérature, ni des « élites » du Café de Flore... Dans le monde de l’art contemporain, force est de constater que nous en sommes restés à ces vieux schémas sectaires. Aux « purs » soutenus bruyamment par l’art officiel, on oppose les « impurs », ces bataillons anonymes de peintres, sculpteurs, photographes etc... qui ont choisi d’exprimer leur vie, à travers la création artistique. Le microcosme qui décerne les labels de « pureté » les ignore avec un mépris qui touche à l’arrogance. Ce petit groupe est constitué d’une poignée de gens qui s’auto-congratulent et se cooptent à l’infini, sans peur des mariages consanguins et de leurs conséquences. Ils n’ont pas de compte à rendre au public, et c’est bien dommage... Il y aurait de sacrées surprises ! Face à cette situation, que faire ? C’est par dizaines que nous recevons des lettres d’artistes en détresse, qui sont dans l’incapacité d’exposer dans des lieux publics, payés pourtant par nos impôts... le principe même de la démocratie n’est-il pas de donner une chance équivalente à chacun ?
Nous le répétons à longueur de colonnes : l’art est fait pour être partagé, en libre accès, dans la transparence et le plaisir. Il est fait pour que, génération après génération, l’Homme puisse rêver, réfléchir, aimer, critiquer, s’évader, comprendre, accepter l’issue fatale. Que nous sommes loin de la segmentation entre « purs » et « impurs ». Vu comme cela, cela semble même... dérisoire !