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Le vivre ensemble

Exposition à l'Hôtel de Malte le 14 juillet 2016

 

peintres, sculpteurs et photographes

 

 

Tout comme les autres participants à cet évènement, j'ai eu le plaisir de présenter une oeuvre illustrant le thème du vivre ensemble.

La Scène

 

Cette œuvre que je n’ai jamais présentée est extraite d’une série qui a fait l’objet d’une exposition en 2013, intitulée : « La Scène ».

Cette scène était déclinée de plusieurs manières tant au niveau du style que de la gamme chromatique, c’était le défi technique que je m’étais imposé.

Ce tableau représente ou ressemble à une scène familiale ; tout le monde, ou presque, se retrouve autour du repas, c’est un moment de vie, de partage.

Nous pénétrons dans l’intimité d’un foyer ; je ne sais pas si cette « maison bleue » est adossée ou non à la colline, ni à quelle colline, clin d’œil à la célèbre chanson ;  Mais c’est le même message de tolérance, de liberté et de respect que j’ai voulu faire passer.

La liberté, l’égalité et la fraternité ne doivent-elles pas commencer chez soi ?

J’ai voulu donner à cette « photographie » du quotidien presque ordinaire, un sens caché ou plus universel.

La scène, la cène biblique ; la ressemblance est peut-être un des fils conducteurs pour la compréhension de l’œuvre.

Si mes créations sont en général motivées par des préoccupations personnelles assez précises, constituant d’ailleurs le moteur d’une rigueur que je revendique, l’explication de cette œuvre n’engage somme toute que moi ; je laisse la liberté à chacun de « lire » le tableau à sa guise et d’en tirer sa propre interprétation ; bien souvent, les mêmes phrases reviennent, se recoupent vers l’essentiel, ne nous ressemblons nous pas tous au-delà de notre éducation et de tous ses rideaux plus ou moins opaques .

J’attire votre attention sur cette chaise vide, avez-vous remarqué ? Elle constitue un point important de la composition, une porte vient-elle de claquer ? Au contraire, une porte est-elle ouverte pour quelqu’un qu’on attend ou qu’on espère, y-a-t-il une place pour un inconnu peut-être. D’ailleurs, tous ces personnages qui semblent si familiers, le sont-ils vraiment ? Se croisent-ils le temps d’un repas improvisé, sont-ils soudés par des liens plus profonds, liens du cœur, liens du sang, liens de circonstance. Encore une fois, c’est à chacun de lire l’œuvre au premier degré ou entre les lignes, d’y entrer avec son propre Sésame.

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Le vivre ensemble est aussi un effort, aussi simple,  aussi noble que fragile et parfois décourageant.

Ces tristes ou souriantes figures noyées dans le bleu nous interrogent, figures libres ou figurants d’une situation imposées par les circonstances, les vicissitudes  ;  ne sommes-nous pas nous-mêmes pris dans le pli rassurant d’une vie organisée ou dans ses froissures, ses conséquences, pantins volontaires à la rencontre d’autres frissons ou victimes de la froideur du déjà vu ; ces personnages autour de la table sont-ils dans la joie, le découragement, le recueillement, règlent-ils ensemble de secrètes querelles ou savourent-ils ce rassurant sentiment d’appartenance et de confiance.

Le vivre ensemble n’est pas toujours ce long fleuve tranquille, il se construit, se reconstruit, s’apprend, s’oublie, se cherche, se complique, se consolide, grandit.

A. Garbuio.

 

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Connaissant personnellement une des participantes, j'ai découvert l'oeuvre qu'elle proposait. Au delà de ce tableau, spontanément, des souvenirs m'ont dicté ces quelques lignes je crois pleines de vie et de nostalgie.

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Le bal retrouvé

 

Où sont cricris, balançoires, grandes roues ; fanfares, airs populaires, guinguettes, pommes d’amours ; le grand facteur sur sa bicyclette, « jour de fête »...

Où est le jour ?

Lampions, confettis ; aux orties ? Boules à facettes, cheveux gominés, casquettes en arrière ; râpés ? Jabots, pattes d’éph, « stayin’ alive », yéyés, yoyos, yaourt and roll ; périmés ? « La valse triste » de Sibelius, « le dernier tango... » ; où sont les slows  - et ma chemise grise...  «  Mille sabords  » !

Où se cachent les amoureux de Peynet, dans quel square, dans quel stade, dans quel squat, dans quelle sitcom ; où est l’homme un peu saoul mais si rigolo racontant son histoire en se roulant un mégot, «  singe en hiver  » , où sont ces « aristos  » , cet art de vivre ce que l’on peut, sans rougir, sans trembler ;

Où sont juke-boxes, stéréo, ces petits orchestres qui jouaient un peu faux, pianos rythmant la tendre bagarre de Don Camillo ou de quelques cow-boys déjà K. O.

Le temps passait comme le petit autorail, comme le train-train dans la petite lucarne, comme un petit coquelicot ; grand-mère faisait du tricot, ses meubles craquaient comme du pain de campagne, le coq chantait, le lapin était agile, il faisait beau.

Où sont passés les réveils qui faisaient tic-tac, qui tapaient un peu sur les nerfs, les vrais croissants chauds, la craie sur le tableau ; où sont nos encriers, les bons mots, les fautes pardonnées, la parole donnée, le petit mot pour le facteur sur la lettre des amoureux.

« Mais où sont les neiges d’antan ? », certes... Où est l’été ? Grand rétros, caravanes, routiers sympas, « bison futé », bronzés sans U.V., dans leur cabine Apollo ; Bécassine au bord de la mer, la plage est sous quels pavés déjà ?

Qui marche encore dans les chemins vicinaux, grand Georges, Hélène a perdu ses sabots, Perrette prend de l’ U.H.T., le pot au lait rouille au Lachaise des ustensiles. Où est le King, où est Luther, le mélange des couleurs, la lutte des classes, le catch à la télé.

Où sont les vainqueurs ?

Où sont les jeux pacifiques, les fiches de Guy Lux, Zitrone sympathique qui en fait « trot », « la bonne du curé », « le zizi » de Perret, où est l’humour sans la méchanceté ? Où est « la  chienlit » lorsqu’elle était encore humaine, « le petit rapporteur » , la chaleur,  « les plaisirs démodés » d’Aznavour, « la Javanaise » de Gainzbourg, « Le petit bal perdu » peut-être retrouvé d’André Raimbourg, où est notre enfance, boîte à meuh dans la poche, souvenirs d’enfants de chœur, copains de régiment, aujourd’hui les hommes sont autrement .

La nostalgie n’est pas une petite lampe de poche lorsqu’elle vient à la rencontre du présent. Il ne fait jamais noir ni partout, ni en toute chose, « il est là le bonheur » nous dit la chanson.

Attendez !  Je clique pour vérifier....

A. Garbuio.

 

 

 

 

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(diptyque : Véronique Charbonnier, juillet 2016)

 

 

 

 

 

Quelques images de l' Hôpital Saint Jean de Jérusalem :

Avec tous mes remerciements

à Madame VO HUU LE, Sous-Préfète de l'arrondissement de Neufchâteau,

au dévouement et à la gentillesse de Madame VAUTRIN,

au personnel chaleureux de la sous-préfecture

pour cet après-midi convivial et fraternel partagé avec les artistes présents.

 

 

 

Journée internationale des femmes 2018