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Nostalgie, mystère et modernité

Nostalgie 2

du 16 février au 16 mars 2013

peinture et photographie 

Trait d'Union 

Espace culturel François Mitterrand

1 rue Regnault - 88300 NEUFCHATEAU

  

          Ulysse, Colomb ou Dupont, on s’éloigne de sa terre, de son île, de sa rue, de son arbre ; c’est le voyage de l’existence.

Mais quitte-t-on ses souvenirs vraiment ?

Même si « tout s’en va ».

 s’enfuient nos émois ?
Enfant, j’avais récupéré une boîte en fer blanc en forme de coffre ; vous savez, comme dans les films de pirates !

 

Mon trésor était à l’intérieur : ma collection d’autocollants, mes porte-clés d’anthologie, un pistolet à eau ; des images de Zorro, de Tintin, de bolides aussi ; quelques pièces de monnaie, mes économies ; un taille crayon en forme de globe terrestre, ma réserve de « bonbecs».

Je savais que le vrai trésor était dans le coeur, mais ces quelques objets étaient pour mon imagination autant de « once upon a time », le point de départ d’histoires fabuleuses à partager avec les copains.

Ma grand-mère avait aussi sa boîte magique : des liasses de photos jaunies dans une boîte à biscuit en fer qu’elle retournait parfois sur la table de la cuisine. C’était sa façon de rendre visite au passé. Le plus troublant était ces quelques photos, toujours les mêmes, qui attiraient mon attention, images intrigantes et rassurantes à la fois.

Il y a quelques temps, je suis retombé sur ces photos de famille et la même émotion m’a traversé. Cette fois, elle a guidé mon pinceau dans une expérience esthétique que je vous propose.


Entre nostalgie, mystère et modernité.

Nostalgie 1

Cette exposition vous mènera également par la photographie à une balade dans notre cité dans ses endroits discrets, ou ses extérieurs à l’atmosphère fragile mais sereine.


Enfin, j’aurai le plaisir de réinterpréter dans un langage pictural protéiforme, un aspect du patrimoine statuaire local, proposant à la pierre une cure de substance respectueuse, un clin d’oeil fraternel.

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guide de l'exposition

Nostalgie, mystère et modernité

 

Nostalgie,

En ces temps de zapping à tout va et de perte des valeurs humaines, le fait de se retourner un peu sur hier c’est aussi une conquête sur soi-même, une démarche audacieuse, dynamique et instructive, une aventure intérieure que je vous propose de partager.

 

 Mystère,

 

A une époque où l’on veut tout comprendre,  tout expliquer, tout critiquer,  tout réglementer, tout interdire, tout laisser-faire, tout changer,  tout prévoir, tout anticiper, tout laisser tomber, tout raser, tout reconstruire, tout psychanalyser, tout ironiser, tout théoriser, tout codifier, tout informatiser, tout hypothèquer, tout dilapider, tout réaliser, tout concrétiser, tout paralyser, tout conjuguer, tout plannifier, tout envisager, etc…, le mystère de la création persiste comme une bulle d’air.

Modernité,

                                                                 

Etre moderne, ce n’est pas changer d’auto tous les ans, de portable tous les six mois, de conjoint tous les sept ans, c’est peut-être se regarder en face, quelque soit l’époque être debout. Etre impliqué dans son temps c’est être un homme utile à son temps, pas un simple consommateur. Il y eu un temps où la méchanceté n’était pas encore rigolote et le mépris un signe extérieur de force, une fausse vertu. Dans la jungle qui nous entoure, qui nous pénètre, être un homme moderne et civilisé, c’est peut-être dire non, dire pardon, dire bonjour, dire merci, excusez-moi.

 

Oh, pardon ! C’est l’heure de « plus belle la vie ».

 

 

 

L’œuvre statuaire locale a attiré mon attention faisant mûrir en moi peu à peu la possibilité d’exploiter un nouveau champ artistique ;  la réinterprétation  picturale d’œuvres sculpturales. La deuxième partie de l’exposition est un travail sur la mémoire.

Je me suis efforcé de décliner les modèles observés, appréhendant ainsi d’autres  langages esthétiques.

Dans une mouvance expressionniste, autodidacte, j’expose depuis une dizaine d’années orientant mon travail aussi bien vers le graphisme, la peinture ou la sculpture.

 

 

 

J’ai exprimé souvent de manière symbolique mon ressenti sur certaines dérives de la société, non sans une certaine dérision, « aboyant » face à toutes sortes de «caravanes» ou de « gros sabots » dans des déserts de connivences ; je me suis parfois inspiré de ma propre expérience de la vie, abordant des sujets qui touchent au drame humain.

Prenant depuis quelques temps une nouvelle « proximité » avec l’existence, je réfléchis à présent sous d’autres soleils tout aussi éclairants, motivants et inspirants, privilégiant toujours dans mon travail la spontanéité,  la rigueur…… l’insolence de la rigueur..

 

 
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« Au-delà des entraves et du fragment, du désenchantement ; au-delà des inattentions, des approximations, des « intoxications » ; il y a en chacun une énergie insoupçonnée, quelque chose de neuf, d’inédit, quelque chose de plus, d’outre.

Impertinent et solennel, l’artiste veut rester debout sur la scène, sur le grand clavier désaccordé ; face à tout ce qui est dissimulé ou travesti, dérobé ou détourné, défiguré ou éclaboussé, il tente de sauver ce qui peut l’être, tous les peut-être et les pourquoi.

 

Gardien du phare, horloger de l’éphémère, l’artiste tire sur la chaîne de l’honnêteté et de la présence, gorgé d’existence et c’est son élégance d’être lui aussi à la hauteur de sa propre conquête, la tête ailleurs. » 

« Burkina Faso, le pays des hommes intègres » 

A. Garbuio.

Arnaud Garbuio parle ainsi de ce qu’il ressent, de ce qu’il est…….

…….et de ce qu’il restera, un homme toujours plus résolument intègre.

 

Cette exposition est une nouvelle illustration de cette « philosophie ».