Alain Decaux se tairait ; Gerbier déciderait encore de ne pas courir.
Absurdité, obscurité, obscénité, Marianne tâtonne, se cramponne à de biens dangereuses ritournelles, partout les loups se tiennent chaud, parlent du même croc.
Pauvre Rouget de Lisle, tonnerre de Brest ! Enfants de la patrie ballottés sur le solex de la fraternité perdue. L’actu cambriole la joie, Ludwig, arrachant son sac à nos plus paisibles randonnées ; Nos sillons ? Ils ont la triste bobine d’un cinématographe sans paroles réconfortantes, sans augustes tacots, sans Lumière.
Qu’est-ce qui Keaton partout ? Dans ce monde de chiens perdus, cher Castelot.
Vide-grenier ! Vide-grenier ! Tout va bien.
Alain Decaux se tairait ; Gerbier déciderait toujours de ne pas courir ; Athlète de l’honneur, hors des starting-blocks.
V’la les chenilles qui redémarrent, stop la bande son, Basile, il est déjà très tard. Des « stars wars » généraux bivouaquent dans l’info-stratosphère, plein de punch ou de putsch ? Généreux et gentil dit-on, plombs jolis tuent tout de même, pourvu que la force soit avec Bonaparte, au pont d’Arcole les vampires contre attaquent ; Que de canons nous « navaronnent », ça « guernic » là, là, là, d’un clic raspoutine, drône de drame, bizarre comme l’air du temps porte comme un gant le treillis ; Ce qu’il y a de mortelles chamailles, de mauvaises ferrailles dans l’homme, « we are the world » à la poubelle, la misère casse toujours des cailloux, Monsieur Vincent au XXIème.
Vide-grenier ! Vide-grenier ! Tout va bien.
Alain Decaux se tairait ; Gerbier déciderait décidément de ne pas courir.
A la grand messe du vingt heures, du vingt quatre heures sur vingt quatre, le tout mans, tout ment ! L’hexagone a peur même sans la voix de Gicquel, le cri de Renaud. Mains au culte, odeur d’opium dans la sacristie, mitres en l’air, tout tremble, pas vraiment comme « Candle in the wind ».
Nouveau monde mon citoyen ! Mais t’as le fond de culotte usé, Dvorak se foutrait à l’eau, l’Abbé Pierre autour du cou, mais dans quel puits profond de San Francisco, là c’est une autre affaire.
Vide-grenier ! Vide-grenier ! Tout va bien.
Alain Decaux se tairait ; Gerbier déciderait définitivement de ne pas courir. Il sait bien que la clé du courage n’est pas sous le paillasson, ni dans le pot de terre.
US Onassis qui n’a rien d’Aristote a quitté son île mes petits colonels, sa diva aussi, Maria Mercouri ?... Mon capitaine, rompus les amarres du pourquoi pas ? Oh ! Christina ; Raflée la grande dame de Bartholdi, six pieds sous Cythère; Quelque chose de moche, de sale mioche déboulonne du monopoly. Il y a des soirs où la terre est plate, un golf XXL à Gaza ou à Zuydcoote ?
Bande à Bonnot et blanc bonnet, masque de fer égaré au Grévin quand tout coule est Gremlins, pas très franche du collier la Queen electronic qu’Arsène a loupé, faute de gentleman de Descrières, de Marie à Antoinette qui a perdu la raison ; Sagace académicien agacé, qui enchantait notre ORTF enfance.
Vide-grenier ! Vide-grenier ! Tout va bien.
Alain Decaux se tairait W, X, Y, Z ; Ici, c’est pas Londres, ni le parlement de Monet, les Français parlent parfois beaucoup trop qu’aux Français, faconde ou brouhaha, impression au soleil trompeur. Anne, ma sœur âme, qui appeler ? Avec qui chanter ça ira, ça ira pas ;
Bel Amoco Cadiz a des yeux de velours. Histoire, cynique opérette ?
Alain ne parlera pas, non ! Alain ne parlera pas ; Lino ne bouge plus manu militari, puisqu’ il n’y a plus de mots, de dignes voyelles, même à Saint Germain des Prés.
Vide-grenier ! Vide-grenier ! Mais il ne fait pas beau.
Triste aujourd’hui Monsieur Decaux.
Arnaud Garbuio.